Le conflit armé rwandais
Le conflit entre ces deux peuples a pris de l’ampleur en 1961 lorsque les Hutus se révoltèrent contre le régime féodal que leur imposaient les Tutsis et obtinrent l’indépendance du pays en 1962. Il n’était alors plus du tout question de la Belgique qui, autrefois, était une puissance ayant une influence majeure sur le peuple du Rwanda. Dans les années 1990, la guerre civile entre l’armée gouvernementale et le front patriotique rwandais (F.P.R.), à majorité tutsie, nécessita l’envoi de troupes françaises pour apporter de l’aide humanitaire. Puis, à la suite de l’assassinat, en avril 1994, de J. Habyarimana qui avait pris le pouvoir en 1973, un massacre fut déclenché. Cela engendra l’exode d’environ 25 % de la population, soit 2 millions de réfugiés pour un total de 8,2 millions d’habitants. En plus de tous ces réfugiés aux frontières du pays, c'est-à-dire au Burundi, en République démocratique du Congo, en Ouganda et en Tanzanie, le conflit du Rwanda se distingue par une autre sinistre statistique, soit un nombre de morts estimé à plus de 500 000 personnes massacrées. D'une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l'histoire et le plus important pour ce qui est du nombre de morts par jour.
Dans le cas du conflit armé du Rwanda, il n’est pas question d’un conflit concernant l’appropriation des ressources naturelles, mais bien avec des tensions ethniques entre les Hutus et