Toute pièce de théâtre répond classiquement au schéma suivant : exposition de l’intrigue, nœud puis dénouement. En effet, dans la plupart des pièces de théâtre, une dissension entre les personnages apparaît que ce soit des comédies ou des tragédies: les conflits comiques se résolvent en rire, les conflits tragiques exigent le plus souvent la mort du personnage principal. Si le conflit constitue l’élément primordial d’une pièce de théâtre, comment en est-il l’essence même ? Nous verrons dans un premier temps l’essence du conflit au théâtre, puis nous analyserons la construction même de ce conflit.
Pour commencer, le conflit est l’essence du théâtre, en effet, le conflit peut-être de diverses formes et natures, il peut y avoir un conflit verbal ou physique. Par exemple dans Lorenzaccio d’Alfred de Musset, nous avons un conflit physique quand ils sont au clair de lune à l’acte I, scène 1. Nous pouvons également trouver un conflit intériorisé ou extériorisé. Par exemple, dans « Bérénice » de Racine, nous voyons à travers la pièce le déchirement de Titus face à un dilemme, choisir le pouvoir ou l’amour. Par la suite, il choisira le pouvoir, mais il gardera sa souffrance pour lui sans l’exposer aux autres. Puis nous pouvons également trouver un conflit de nature amoureuse, familiale ou politique avec notamment « Le Bourgeois Gentilhomme » de Molière, où ici un conflit familial se présente sur la question du mariage, puisque en effet les milieux sociaux se mélangent, ce qui amène un désaccord entre les personnages. Dans « Andromaque » de Racine, nous avons un conflit amoureux entre la plupart des personnages.
Outre que le conflit a de formes et natures diverses, il amène également amène de l’action, effectivement il rend l’intrigue possible. Dans « Roméo et Juliette » sans le conflit des deux familles Capulet/Montagnu, il n’y aurait pas d’amour, donc pas d’intrigue. Nonobstant, le conflit ne serait rien sans des moments d’actions dans une pièce, comme nous le prouve