Le contrôle comme phénomène organisationnel et social
Anthony G. Hopwood
Le contrôle comme phénomène organisationnel et social
Nicolas Berland Professeur en sciences de gestion IAE de Poitiers
hal-00340449, version 1 - 14 Apr 2010
Anthony G. Hopwood a débuté ses études à la London School of Economics puis les a prolongées par un MBA et un doctorat à Chicago (Power, 1999, Cv d’Hopwood, 2002). Sa thèse portait sur la comptabilité et le management. Il a commencé sa carrière intellectuelle dans un environnement très stimulant lié à l’apparition des sciences sociales dans le champ de la comptabilité à la fin des années soixante. Ce début de parcours témoigne de sa grande indépendance intellectuelle puisqu’il a su résister aux pressions de Chicago qui auraient du l’inciter à rester dans le courant dominant (mainstream) développé durant cette période aux Etats-Unis et qui a trouvé sa consécration dans le domaine comptable avec les publications de Watts et Zimmerman. Il en a largement dévié en développant des réflexions originales sur les systèmes comptables et leurs évolutions. Le terme « comptable » doit être compris dans un sens relativement large comme le font habituellement les Anglo-Saxons. Hopwood s’est intéressé, de manière souvent indissociée, à la comptabilité financière, à la comptabilité de gestion et au contrôle de gestion. Nous centrerons notre analyse uniquement sur les deux derniers champs. Hopwood a poursuivi sa carrière à la Manchester Business School, à Oxford, à Henley, à la London Business School à la London School of Economics puis finalement, de nouveau à Oxford où il est en 2004, Peter Moores Dean de la Saïd Business School. L’intérêt de la carrière d’Hopwood est quelle reflète, non pas seulement la contribution à un champ disciplinaire, mais constitue en elle-même la création d’un champ disciplinaire. Ses travaux ont effectivement alimenté plusieurs courants théoriques féconds dont les ramifications