Le credit renouvelable
Pointer du doigt comme étant l’acteur majeur du surendettement des ménages français, le crédit revolving ou renouvelable selon la formulation courante ne cesse de défrayer la chronique depuis sa libéralisation à tous les consommateurs.
En effet, il est intéressant de constater que le crédit revolving était à la base un outil dédié à la haute bourgeoisie qui ne voulait pas toucher à son épargne. Même dans son esprit suite à sa commercialisation grandissante par les grands groupes bancaires spécialisés, le crédit renouvelable avait vocation non pas à se substituer au crédit personnel classique et autres crédit à la consommation mais bien à être une offre alternative voulue dès les années 60 pour faire face à une dépense imprévue. Mais voila les mœurs ayant évolués, il n’est pas rare au 21 ème siècle que ce crédit soit devenue en un rien de temps un véritable phénomène de mode narrant l’hymne de la consommation populaire. Hymne qui selon la façon dont il est déroulé peut mener au mal endettement ou au surendettement. Mais revenons plutôt à sa définition première pour tenter de comprendre la source du « mal ». Le crédit renouvelable se veut selon une définition de Cédric Musso comme étant un outil permettant de faire face à un imprévu quand un ménage doit faire face à une pénurie temporaire de liquidité. Bien que cette définition semble être unanime le principal intéressé est le premier à relever que ce type de crédit a été dénaturé par son utilisation à outrance dans les commerces ouverts au grand public. Ainsi, il n’est plus rare en France de voir que le crédit renouvelable à eut le pavé haut de la pile pendant des années car au lieu de servir à son objectif initial il sert quasiment à renflouer le pouvoir d’achat en berne des ménages qui contractent sans cesse ce type d’emprunt pour consommer et subsister en particulier dans un contexte de crise économique. Ainsi dans une étude du comité consultatif du Secteur Financier-CCSF parut en