Le criminel est-il un homme comme les autres?
PHILIPPE BILGER
Le criminel est un Homme, banalité importante.
Youssouf Fofana est l’exemple d’être un homme comme les autres, il n’est pas différent même si il a pu avoir des accès de folie. Les jurés sont confrontés à des crimes horribles, ils ont donc pour réflexe d’éloigner le criminel mais pour juger correctement et équitablement, il faut rapprocher l’accusé de soi-même. Le terrible est se demander comment cette homme a pu commettre l’irréparable en ayant l’apparence d’un homme et pas d’un monstre. Le criminel est avant tout l’image de soi même si cette personne à un moment donné, a été confronté à une crise personnelle, professionnelle... il décide de considérer que le crime est une solution.
3 catégories de criminels :
=> L’accusé à parfois du mal à exprimer ses remords, ses excuses à cause de fautes de langage, il dit l’inverse de ce qu’il pense. Avec le pauvre bagage culturel que peut avoir un criminel, celui-ci peut se retrouver devant une cour à cause d’un malentendu. “La parole n’est pas son langage”.
=> Pour d’autres, le dialogue judiciaire est plus agréable, plus facile => pour eux le crime est un métier, une industrie. Peut-être mauvaise fréquentation.
=> Accusés avec faculté de langage normal et capacité intellectuelle indéniable.
Puis, à côté de ces catégories, il existe des procès exceptionnels où on ne fait pas le procès contre l’accusé mais avec lui. Autre exemple : Hélène Castel est sollicitée pour être la 6e personne dans un braquage, il échoue, l’un des malfaiteurs est tué, elle parvient à fuir en passant par les Etats-Unis et se retrouve dans un pays d’Amérique du Sud où elle exerce le métier de psychologue, elle vit la vie qu’elle a toujours voulu. La prescription de sa peine devait se dérouler 3 jours après son interpellation. Durant son procès, elle dit que se fut un soulagement, finalement, d’être prise.
La mécanique humaine est fascinante pour essayer de juger une