Le cule de la vitesse

3503 mots 15 pages
LE CULTE DE LA VITESSE
Le TGV inauguré en grandes pompes républicaines, mais aussi l’avion, l’autoroute, la Formule 1 et le sport en général-, le « fast food », le cinéma d’action ou l’information -ne parle-t-on pas d’ailleurs d’ « autoroutes de l’information » lorsqu’on évoque Internet?-, ce sont là quelques exemples du culte aujourd’hui rendu à la vitesse.
Tout a vraiment commencé quand les bateaux à voile ont cédé face aux « vapeurs », quand est né le train -et, avec lui, la révolution industrielle-, puis -pêle-mêle- le télégraphe, l’électricité, le téléphone, l’automobile, le cinéma, l’avion, la radio, la fusée, la télévision... Vitesse et progrès, disait-on.
En fait, l’histoire de la vitesse est aussi l’histoire du désir de son abolition: l’histoire vers l’instantané, la « communication en temps réel » -comme on dit aujourd’hui-. Annoncé par le téléphone fixe, puis portable-, l’instantané « boucle » désormais la boucle de la vitesse. Impossible d’aller plus vite que cela. Resterait alors à généraliser le phénomène, pour -colporte-t-on- régler enfin les problèmes du monde -l’écart entre pays riches et pauvres-, pour régler aussi les problèmes « intérieurs » -que n’entendon pas de nos jours sur l’« e-démocratie »?-. Comment alors ne pas vouer un « culte » au phénomène responsable d’un tel bonheur sur la Terre?
Né en 1932, Paul Virilio lutte depuis des années contre le « culte de la vitesse ». Pour cet intellectuel catholique qui a débuté comme peintre, maître-verrier, urbaniste, et fréquenté Matisse, Braque,
Le Corbusier, Sartre, Gide, la « vitesse » serait « politique » -c’est d’ailleurs le titre d’un de ses livres
(« Vitesse et politique »), et la politique en question serait « La Politique du pire » -si l’on en croit un autre de ses ouvrages-. Virilio n’est pas de ces « Luddites » qui cassaient les métiers à tisser à l’aube de la
Révolution industrielle. Non. Il sait pertinemment -par exemple- que la vitesse peut sauver des vies ou que
le

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