Le dénouement de la tragédie
Dénouement : retour à l’ordre, ou plutôt, retour à un ordre : dénoue une situation initiale qui s’est compliquée par des péripéties, résout les contradictions, apporte une solution et intervient quand les obstacles ont été supprimés.
Difficulté pour le commentaire : il faut faire un bilan rapide de la pièce qui mène à la dernière scène, sans se lancer dans le récit circonstancié des évènements.
Dépend de la théorie littéraire qui le sous-tend et de l’époque. (dénouement romantique ( moderne ( classique : le romantique joue sur la révélation de quelque chose d’ignoré ( le moderne sur un « recommencement final »[1], le classique doit être « nécessaire, complet, rapide » et ferme la boucle des évènements).
Toujours penser à la contextualisation, donc.
-bilan de la situation
-place du dénouement dans la composition générale de l’œuvre (pour Phèdre, montrer la « circonférence » parfaite de la pièce).
I. 1. La théorie classique
-obligation du vraisemblable ordinaire ( vraisemblable extraordinaire qui ne doit être utilisé qu’avec précaution. Le vraisemblable impose que les évènements soient représentés, mais qu’ils ne suscitent pas l’incrédulité du spectateur ou le rejet.
-dialectique du « visible et de l’invisible » : 4 possibilités dramaturgiques :
1. l’événement se passe hors scène et simultanément à l’action représentée
2. l’événement se passe en scène pendant l’entracte
3. l’événement se passe hors scène pendant l’entracte
4. l’événement se passe en scène (Phèdre meurt sur scène)
-la bienséance est indissociable de la vraisemblance : ne se confond pas avec elle mais fait partie de l’horizon d’attente du spectateur.
Une forme rhétorique
La tragédie serait « la mise en scène d’un dilemme négatif »[2], le personnage est pris dans un dilemme d’ordre moral qu’il ne peut résoudre positivement. Entrent en jeu la « sphère du public » et la « sphère du privé » : les interférences entre ces deux sphères créent problèmes