Le désir de peindre - charles baudelaire
Introduction - poème en prose : expression oxymore car au départ la poésie est en vers classiques codées - Baudelaire fait preuve d’originalité et lance réellement les poèmes en prose, accompagné pas Aloysius Bertrand qui y a aussi contribué - qui parle ? le locuteur poète A qui ? destinataire externe : le lecteur - pour Baudelaire, « la modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. »
I- Crise du sujet lyrique
1. Volonté de faire concurrence à la peinture - champ lexical du Désir qui encadre tout le poème « je brûle v29 « le Désir de mourir »- « Désir » (majuscule) : titre allégorique qui montre ambition forcenée poète d’égaler peintre - Désir de peindre=potentialité qui doit devenir réalité pour éviter échec=>défi poète à poésie - vieux rêve Horace (poète latin) : célèbre formule « Ut pictura poesis » (poésie = peinture) - on retrouve rêve poète = être supérieur au peintre dans portrait qu’il fait de l’être humain - portrait supérieur en intensité à celui du peintre = défi à la raison- dans les strophes 4 et 5 : il tente l’impossible = rendre permanent ce qui est fugitif- ambition de Baudelaire est de saisir la fugitive beauté (matérialisée dans À une passante)- hyperbole «explosion dans les ténèbres» entreprise périlleuse : restituer beauté hors commun- «non pas..» redouble phrase précédente: approfondit opposition = ce que la beauté n’est pas- métaphores « lune paisible est discrète » reprend « lune blanche des idylles » - qualificatifs positifs : « paisible » « discrète » « pure »- partie positive (=domaine peinture) moins longue que négative (= domaine poésie)
2. Nouvelle vision de la femme - décalage de la beauté par rapport à la norme => Baudelaire : « le beau est toujours bizarre »- Série de champs sémantiques sui renvoient à l’obscurité « noir »v8 « antre »v9 « ténèbre »- opposé à blanc/pureté : retrouve esthétique de