Le dessin de presse
La puissance de conviction de l’image est telle qu’il faut éviter d’en profiter pour donner un caractère faussement attractif à tel ou tel aspect d’un projet. « Les choses attractives fonctionnent mieux » un dessin n’est jamais objectif.
Le dessin a le pouvoir immédiat de nous faire réagir. Le dessin permet également d’incarner une idée. La caricature permet aussi de dénoncer, exacerber les défauts de la société.
Le dessin se caractérise par sa brièveté.
Le caractère satirique de la caricature suppose également qu’elle n’ait pas pour finalité de nuire à autrui, ce qui est garanti lorsque le caricaturiste est animé d’une intention humoristique ; ce dernier créant une œuvre exigeant un second degré de lecture, l’humour naissant du décalage, il ne saurait être pris suffisamment au sérieux pour que son œuvre soit réellement nuisible à autrui. La caricature comporte en effet par essence une exagération, une insolence, qui est incompatibles avec une lecture au premier degré. Il faut savoir passer par-dessus pour pouvoir savourer pleinement une caricature. Pour Philipe Honoré cela s’assimile à de l’autocensure : « Je cherche à faire quelque chose qui soit recevable.
Chaque dessinateur a sa propre déontologie. On peut avoir le droit d’exprimer à travers son art : ses idées, une vision politique… En revanche, il y a une responsabilité, une limite qui ne doit pas être franchi et qui engage l’éthique de chacun.
Mais il existe bel et bien une censure. Souvent elle s’effectue au nom de faux prétextes esthétiques : pour couper court à un long débat, le rédacteur en chef avance que le dessin n’est pas « beau » et le refuse au nom de ce vrai-faux