Le dessin d'enfant
Dans l'antiquité, on se méfiait beaucoup de l'image et du dessin. Platon affirmait que le dessin pervertissait la jeunesse. Aristote définit, lui, l'imitation comme une tendance naturelle dès la petite enfance, qui permet la connaissance. Cependant, jusqu’au XXe siècle aucune importance n’est réellement accordée au dessin d’enfant.
Avant 1960, le dessin d'enfant n'est considéré et encouragé que si l'on considère que l'enfant a du "talent" pour dessiner, c'est-à-dire qu'il arrive à imiter le plus possible la réalité. On ne considère pas qu'un geste gratuit, sans utilité comme le dessin d'enfant puisse avoir une valeur.
Entre 1960 et 1980, la connaissance en psychologie évolue considérablement. On s'intéresse beaucoup à l'interprétation et à la valeur thérapeutique des dessins.
Après 1980, l'enfant devient une catégorie sociale à part entière. On s’intéresse à son développement. Et, on commence à reconnaître l'utilité du dessin d'enfant dans ce développement.
On commence à s’intéresser au dessin, soit, on lui donne aussi diverses propriétés ; cependant, on peut se demander si le dessin est réellement un moyen de mieux comprendre l’enfant. Quel est le véritable lien entre le développement de l’enfant et le dessin ? Peut-on en voyant ces dessins savoir où il en est dans son développement propre ? Peut-on analyser un dessin au point qu’il nous renseigne du psychisme de l’enfant ? Et, s’il est un moyen de mieux comprendre l’enfant, le dessin peut-il être utile au niveau pédagogique ? Un dessin d’enfant peut-il nous renseigner sur son caractère ou nous aider à déceler ses problèmes ?
Nous allons tout d’abord dans ce dossier traiter du développement du dessin enfantin, afin d’en saisir le rapprochement avec le développement de l’enfant. Nous étudierons pour cela les différents stades par lequel passe l’enfant.
Dans une deuxième partie nous chercherons à savoir comment le dessin peut nous aider à mieux comprendre l’enfant : tout d’abord en voyant