Le developpement
Favorisée par la prime à la casse, la consommation des ménages français est restée stable en 2009. En conséquence, l'Insee a mesuré une augmentation du pouvoir d'achat de 1,6 % sur cette période. Celle-ci s'est appuyée, principalement, sur l'accroissement de la consommation marchande (achat de biens et de services) et non marchande (consommation de biens publics) des ménages.
Dans le même temps, l'économie mondiale s'effondrait, consécutivement à la crise financière liée aux subprimes. Le PIB mondial (produit intérieur brut), indicateur de la croissance économique, a enregistré une baisse de 1 %, ce qui n'était pas arrivé depuis 1945. Cependant, la France a su tirer son épingle du jeu en maintenant un taux de croissance positif.
Nous allons établir le lien existant entre la consommation des ménages et la croissance et nous montrerons qu'il peut être profitable comme défavorable.
I. La consommation stimule la croissance
Il est indéniable que la croissance économique est stimulée par l'effort de consommation des ménages. Dans l'idéal, à l'instar de la période des Trente Glorieuses, la consommation de biens favorise la production et donc l'emploi, tous deux facteurs de la croissance économique. Les biens consommés sont fabriqués par les entreprises. Par conséquent, plus les entreprises fabriquent, plus elles sont en mesure d'offrir des débouchés économiques. Ainsi, la stimulation de la production permet d'abaisser les coûts et d'agir sur les prix, qui doivent naturellement baisser : c'est la théorie de l'offre et de la demande. Par ailleurs, la stimulation de la production permet également aux entreprises de devenir efficientes : soit en gagnant en compétitivité, soit en diversifiant ses activités. Ce dernier point évoqué a pour effet de favoriser la création d'emplois et d'offrir à ces travailleurs un nouveau pouvoir d'achat (revenu disponible pour consommer), lequel stimulera à son tour la croissance.
Toutefois, pour atteindre cet objectif de