Le devoir de mémoire

Quels sont les dangers du devoir de mémoire ?

Au vu du peu d’intérêt que porte les nouvelles générations aux conflits géopolitiques du passé – pour les jeunes, l’histoire commence à partir de leur propre naissance – et de la récurrence des abominations commises par les hommes depuis toujours, on peut se demander si l’enseignement de l’histoire a encore un sens. (voir l’expérience de mil gram ou Icar)
On nous assène inlassablement que la connaissance de l’histoire empêche de faire les mêmes erreurs ; de toute façon, on ne fait jamais exactement les mêmes erreurs puisque le contexte socio-économique géopolitique, n’est jamais vraiment le même ; c’est pour cela que la connaissance des génocides du passé n’ont pas empêché ceux du présent, que la 1ere guerre mondiale, n’a pas empêché la 2nde guerre mondiale et n’empêchera peut être pas une 3ème : Israël étant le point névralgique des tensions entre l’Occident et l’Orient.
Paul Valéry, nous met en garde contre les dangers de la sacralisation du passé : chaque peuple possède sa galerie de héros mythiques connu pour leurs exploits (Napoléon), ou bien pour leurs martyres (Jésus).
Le soucis est qu’une extrême identification à ces héros, conduit soit au délire de grandeur (tous ceux qui ne se sentent pas héros dans la vie mais qui rêvent de l’être, compensent leur complexe d’infériorité en vivant par procuration les récits épiques de leurs ancêtres) soit – inversement - au délire de la persécution.
Ex : à cause de Eve qui a été la 1ère femme à pêcher, les femmes ordinaires ont été considérées comme responsables de la chute de l’humanité, « pour un sorcier, 10 000 sorcières » Michelet. Toute femme est une sorcière en puissance. La France a opté plutôt pour une stratégie d’oubli alors que le Gouvernement Algérien a opté pour une hyper commémoration de la guerre de libération nationale, fête nationale, rues, places, cinéma, … conséquences : racisme, francophobie de la part des jeunes