Le don d'organes
Introduction
« Le don d’organes est le premier acte qui mène à la transplantation. C’est un des plus beaux gestes de solidarité qui soit, puisqu’il va même au-delà de la mort.
La mort est inéluctable, certes, mais quel beau défi à relever que de concilier le décès d’un être humain avec la solidarité! Transformer sa mort en vie pour les autres, tel est l’extraordinaire enjeu du don d’organes. »
En règle générale, bien que les mœurs évoluent, le Don d’Organes reste encore un sujet trop souvent tabou, puisqu’il est souvent lié à la mort. On n’envisage pas la mort de ses enfants, de son conjoint, de ses proches ; aussi « ce sujet » n’est pas souvent abordé voir trop peu connu du grand public. Les familles n’ont pas encore intégré le fait que leur proche soit décédé, que les soignants leurs parlent déjà du don d’organes. Il s’agit pour elles d’une épreuve supplémentaire et surtout lorsqu’elles ne connaissent pas la volonté du défunt.
Les greffes d'organes font l'objet de législation (notamment en Belgique par la Loi du 13 juin 1986) généralement très favorable à la transplantation. Cependant, elles posent toujours de graves questions éthiques, humaines et sociales.
Dans le cadre de ce travail mon choix s’est dirigé sur l’accompagnement des familles face au prélèvement d’organes de leur défunt à savoir :
Quel accompagnement peut-on mettre en place, en tant que CCF, face à la souffrance de la famille que l’on sollicite pour un prélèvement d’organes chez leur défunt ?
Etant moi-même greffée, je me dis que sans donneur, on ne pourrait pas parler de receveur et c’est pour cela que je choisis sciemment de m’intéresser, par le biais de ce travail à l’accompagnement des familles du donneur.
Il va de soi que même s’il existe du personnel habilité à ce genre d’accompagnement comme l’infirmier coordinateur, ce dernier n’a pas forcément le temps suffisant d’aborder le don d’organes avec la famille d’y relater le désir ou non du défunt ou de