"Le dormeur du val" d' arthur rimbaud, commentaire composé
Introduction
Anticonformiste, marginal, Rimbaud étouffe à Charleville, et il lui arrive de fuguer... dans une région dévastée par la guerre de 1870. Il s'est révolté contre la guerre et ses barbaries dans certains de ses premiers poèmes : "Le Mal", "Les Corbeaux", "Le Dormeur du val".
Ce dernier poème, publié pour la première fois en 1888, est remarquable, car le jeune poète de seize ans, ne recourt pas au ton de l'indignation, il feint de découvrir avec le lecteur, le spectacle désolant de la mort comme un phénomène anodin. Le choc provoque ainsi la stupeur et accentue encore plus la dénonciation.
Une subtile opposition est donc entretenue entre l'évocation d'un spectacle charmant et la réalité cruelle du sommeil de la mort. Nous étudierons successivement cette évocation de la beauté pittoresque de la nature puis la découverte d'une réalité tragique. I. Un poème surprenant a. Une scène presque banale * Le texte s’ouvre sur la description d’un paysage en apparence agréable. En effet, La première strophe nous présente un cadre enchanteur. Le champs lexical de la nature ( « verdure », « rivière » « montagne » « soleil » « val « ) suggère que rien ne manque à ce lieu ; Quant au champs lexical de la luminosité ( haillon d’argent/soleil/luit/rayon ) et de la joie ( chante / follement / mousse ) donnent l’impression d’un lieu resplendissant et chaleureux .
L’amplitude des alexandrins renforcés par l’enjambement (V3) ajoutent une note de plénitude au tableau. * Dans ce cadre lyrique entre en scène un personnage mentionnée V5 comme étant « un soldat jeune ». L’auteur en fait ensuite la description du personnage * Une description physique, d’un part, en utilisant des métonymies successives ( « tête nue » et donc sans casque / « nuque baignant dans le frais cresson bleu » / « pale » ) mettant l’accent sur l’état d’abandon où semble se trouver ce soldat * Et de son activité, d’autre part, avec le