Le doute
Introduction.
Il était tout d’abord tout à fait important dans ce sujet de comprendre que la le verbe d’obligation falloir, retrouvé dans le « faut-il » devait être vraiment pris en compte. Pourquoi faudrait-il douter de tout, en quoi cela pourrait-il être nécessaire, obligatoire, en quel sens cela pouvait-il relever d’un impératif de prudence ou d’un devoir, d’une exigence que le sujet se fixerait à lui-même ?
Dans le même sens, il était tout aussi important d’analyser la notion de doute et la manière de douter que le sujet contraignait d’envisager : le doute dont il est question dans le sujet est un doute volontaire, provoqué, et non un doute subi. Il s’agit donc d’une décision du sujet qui réfléchit, hésite, soupèse les arguments, hésite à trancher, cherche la vérité, ce que renforçait le « faut-il ».
I/ Pourquoi faudrait-il douter de tout ?
A/ La thèse sceptique
Les corrigés donnaient les éléments de connaissance. Il était ensuite nécessaire de les organiser. Si l’on va à l’essentiel, on comprend que si pour les sceptiques il faut douter de tout, c’est parce que selon eux la connaissance de la réalité est impossible. Nous n’aurions accès qu’à des apparences, à nos propres perceptions, sans qu’un accord universel entre nos perceptions et la réalité puisse advenir. C’est à partir de ce désaccord entre les jugements émis par l’homme sur la réalité et la réalité elle-même telle qu’elle est indépendamment de nos perceptions (les noumènes) que les sceptiques en arrivent à l’idée qu’il faut douter de tout. Puisqu’à toute opinion l’on peut en opposer une autre qui soit valable, puisqu’à toute preuve l’on peut demander une preuve de cette preuve (regression à l’infini), puisque toute conclusion peut demandée à être prouvée elle aussi (argument du diallèle), on peut en conclure que l’esprit ne saurait trancher entre telle ou telle option. Le sceptique n’affirme ni ne nie rien, il doute de tout, parce qu’il vaut mieux selon lui douter de