Le droit peut-il être fonder en nature?
Devoir de Philosophie
Le droit apparaît avec la nécessité de régler les rapports entre les hommes. Il crée des obligations et, partant, institue un ordre au sein de la cité. Mais qu’en est-il de cet ordre ? Peut-on envisager qu’il soit le reflet des rapports de forces s’établissant spontanément entre les hommes et quíen ce sens il soit fondé en nature ? Cela semble improbable dans la mesure où tout droit fondé sur la force constitue en soi une contradiction.
Cependant, si les principes du droit se posent à distance d’une nature brute, l’institution même du droit renvoie à un mouvement instinctif de protection fondamentalement naturel.
Dès l’antiquité, aux Ve et Ive siècle avant Jésus-Christ, parmi les premiers philosophes, ceux qu’on appelait des sophistes, ont posé le problème du fondement naturel du droit. Ils faisaient remarquer que les lois positives, celles qui ont cours dans la cité, sont des inventions des hommes, des conventions qu’ils passent entre eux. C’est pourquoi les lois des hommes changent (parfois considérablement) selon les pays et les époques, contrairement aux lois de la nature qui sont elles, toujours et partout, les mêmes. La loi des hommes n’a donc pas de valeur en elle-même. Seule la loi de la nature a une valeur absolu. Si par conséquent l’on veut établir un droit qui soit absolu et universel, il faut le fonder sur la nature.
La justice, explique le sophiste Antiphon, consiste à ne trangresser aucune règles légales admises par la cité dont on fait partie. Ainsi l’observation de la justice est tout à fait conforme à l’intérêt de l’individu, si c’est en présence de témoins qu’il respecte les lois ; mais s’il est seul et témoins, son intérêt est d’obéir à la nature. Car ce qui est de la loi est accident ; ce qui est de la nature est nécéssité ; ce qui est de la loi est