Le dépassement du modèle fordiste
La crise de 1973 a symbolisé une rupture d’un environnement considéré comme homogène en constante croissance. L’entreprise passe à un environnement complexe, turbulent, incertain … La grande firme « multidivisionnelle » mobilisait le modèle fordiste de management en faisant reposer son développement :
- La diversification vers différentes activités
- Une structure par divisions autonomes et centres de profits
- Planification à partir de prévisions d’une croissance évaluable
Les fonctions privilégiées sont la direction générale qui affecte les ressources (corporate stratégie), la fonction financière, la fonction commerciale (part de marché, taux de croissance).
La rupture de 1973 remet en cause ces approches classiques du management et provoque l’émergence d’un nouveau modèle : le toyotisme ou Ohnisme davantage centré sur les relations humaines et la technologie.
I. DESCRIPTIF DU TOYOTISME
1. LA CHRONOLOGIE
1947-1950 : Transfert dans l’automobile du savoir-faire Toyota acquis dans le textile notamment la gestion simultanée de plusieurs machines par le salarié (autonomation).
1950 : Suite à la crise de 1949, un plan de redressement bancaire est appliqué, ce qui provoque la grève en 1950 qui provoque elle-même 1600 licenciements. S’en suit une hausse des commandes. Importation du Kanban qui permet d’énormes gains de productivités et de pallier le manque de main d’œuvre. Pour Ohno, « l’idéal serait de produire juste ce qui est nécessaire et de le faire juste à temps »
1962 : Extension aux sous-traitants.
1973 : Le management d’Ohno est conçu dès l’origine pour obtenir des gains de productivité en l’absence d’accroissements des économies d’échelles. Toyota peut ainsi affronter les géants triomphant GM Ford dans un pays saigné à mort sans matières premières, sans marchés intérieures c’est un changement culturel, une révolution technologique « c’est penser à l’envers ». Fin des économies d’échelles, ni de produits