Le désamour des sciences "dures"
De récentes enquêtes ont montré que les étudiants, dans presque tous les pays développés, s’intéressent de moins en moins aux sciences « dures », notamment à la physique. Est-ce parce qu’ils sont critiques à l’égard de ces sciences sous prétexte qu’elles ont parfois mis cap au pire (Hiroshima) ? Ou bien sont-ils simplement séduits par d’autres perspectives professionnelles, plus valorisantes ou mieux rémunérées ? Ou bien est-ce parce que la physique, au lieu d’être présentée comme une authentique aventure intellectuelle, avec son histoire, ses héros, ses problèmes, ses méthodes, leur ait enseignée comme un simple savoir-faire, une suite plate de résolution d’exercices ?
Les sciences dures sont un grand vecteur de développement. Elles ont amorcées de grands changements au cours de l’histoire, tant au niveau théorique que technologique et technique, et leur étude toujours plus approfondie semble aujourd’hui être essentielle pour poursuivre dans ce sens. Pourtant, les sciences dures sont sur le déclin. Boudées par beaucoup d’étudiants sortant de cursus pourtant axés sur les sciences, elles ont aujourd’hui perdue de leur effervescence et de leur vitalité. Comment cela peut-il être expliqué ? La cause peut-elle être imputée aux sciences dures ellesmêmes, aux modes d’apprentissages, ou est-ce simplement un phénomène sociétal moderne qui fait se replacer nos centres d’intérêts ? Le désintérêt pour ces sciences « dures » serait donc un phénomène sociétal. Avec la progression dans le cursus scolaire, les voix scientifiques semblent de plus en plus dépréciées au profit de parcours plus dynamiques offerts par d’autres milieux, tels que le conseil ou l’audit par exemple. Mais qu’est ce qui peut expliquer cette perte d’intérêt ? Encore aujourd’hui, beaucoup s’intéressent très jeunes aux domaines scientifiques, et visiblement, les programmes scolaires en France semblent promouvoir cet engouement. Ainsi, on a tous à l’esprit les