LE DESIR

Le désir est désir de quelque chose, de quelqu’un. Ce « quelque chose » nous manque. Dès lors désirer une chose c’est souffrir du manque de cette chose.
Selon Platon le désir est un manque inlassablement répété qui ne donne pas de sens à notre vie. Les désirs sont vains et parce qu’ils sont illimités ils ne mènent à rien. Ainsi on voit la différence entre le désir et le besoin qui pour ce dernier est nécessaire à la vie. Le désir illimité pose le problème de l’hubris.
En solution à ce problème, les Cyniques avec Diogène proposent de supprimer les désirs poussant ainsi l’Homme à vivre tel un animal. Par opposition Epicure propose de maîtriser ses désirs en distinguant les désirs naturels des désirs vains. Il pense que le bonheur doit faire l’objet d’une recherche réfléchie, d’un calcul rationnel. Epicure dit que sa sagesse conduit l’Homme à vire « tel un dieu parmi les Hommes ». Cependant l’Homme n’est ni un dieu ni un animal.
Selon Schopenhauer la vie oscille entre la souffrance et l’ennui. En effet désirer c’est tendre vers un objet, attendre de l’obtenir pour pouvoir en jouir. La vie humaine est donc doublement insupportable soit on souffre du manque soit on vie l’existence comme un fardeau dans un ennui mortel.
Selon Pascal la vie humaine est marquée par sa finitude, dès lors pour fuir l’angoisse on se diverti, on se détourne de l’angoisse en remplaçant le vide de notre existence par des actions.
Selon Sartre le désir amoureux ne peut être comblé car dans son essence il est paradoxal. En effet on désire la personne aimée comme un être libre mais d’un autre côté on désire cet être et du fait même qu’on le désire on veut le posséder et donc on le transforme en objet.
René Girard, quant à lui, montre que le désir est mimétique. On désire ce que les autres désirent. En effet il montre que le sujet désire le même objet que celui que le médiateur désire, possède ou est en train de posséder.
Stendhal explique que le sentiment amoureux ne naît pas