le désir
Du latin ‘’desiderare’’, regretter l’absence de quelqu’un ou de quelque chose, le désir est une tendance, un effort vers quelque chose, accompagné de la conscience de cette inclinaison. C’est tendre vers un objet que l’on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir. Le désir est un aspect de notre condition qui peut être jugé fâcheux pourtant il est aussi à la source de notre grandeur. L’autrui c’est ce qui est différent de moi et que j’appréhende par ma subjectivité. La liberté peut se définir philosophiquement de trois manières : le libre arbitre qui est un pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui nous sollicitent sans être déterminés par aucun d’eux ; la liberté de spontanéité qui s’oppose à la contrainte (état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure) ; et la liberté de sage qui est un état de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. La question est maintenant de savoir si désirer autrui c’est attenter à sa liberté. Si on considère le désir sur le plan sexuel, autrui ne serai plus respecté car le Moi désirant est forcément tyrannique. Il faut considérer le désir dans l’amour, ce qui incite l’individu à désirer l’autre pour ce qui le caractérise en tant que sujet et non plus en tant qu’objet. Enfin, si le désir amoureux amène l’individu à désirer autrui en tant qu’objet ET sujet, tout en se donnant en partie à l’autre, la liberté de chacun est garantie. Pour commencer, si le désir n’est envisagé que sexuellement, il ne peut pas amener l’individu à respecter la liberté de l’autre car le Moi désirant est forcément tyrannique.
L’enjeu premier de ce désir est la possession. Attenter à la liberté de quelqu’un c’est lui enlever toute liberté d’agir. Dans la possession, lorsqu’on désire quelqu’un, on se l’approprie (on ne veut pas que quelqu’un d’autre y touche, c’est le notre). De ce fait, ça réduit l’autre à une chose