le fils du pauvre
Très schématiquement, les processus d’innovation peuvent être appréhendés simultanément à travers les quatre propositions suivantes :
L’innovation est un processus fondamentalement collectif,
L’innovation est un processus complexe et interactif (AMENDOLA et GAFFARD, 1988 ; PLAQUE, 1990) ;
L’innovation procède de la combinaison créatrice de savoir-faire et compétences spécifiques (PERRIN, 1990).
Enfin, l’organisation territoriale est une composante essentielle de la création technico-économique (PERRIN, 1990).
Étant donné les propositions précédentes, le marché ou la hiérarchie dans le cadre de leur dynamique régulière de révèle inadapté pour donner vie au processus d’innovation. Celui-ci suppose préalablement une innovation de type organisationnel : ce mode d’organisation spécifique, nous l’appellerons le réseau d’innovation.
Ces dernières années, une importante littérature relative au concept de réseau s’est développée. Sans chercher ici à reprendre l’exhaustivité des débats, nous nous arrêterons sur les quatre dimensions suivantes qui permettent de saisir le concept :
Une dimension économique : le réseau serait perçu comme « un mode d’organisation hybride s’inscrivant d’un point de vue théorique dans un dépassement de la dualité firme/marché » (LECOQ, 1990).
Dans cette perspective, l’argumentation des coûts de transaction définis au sens de WILLIAMSON (1975) justifierait l’émergence de modes d’organisation spécifique que sont les réseaux.
Une dimension historique : un réseau suppose un système de relations de long terme entre différents acteurs, basé sur des règles de confiance et de connaissance mutuelles, de réciprocité et de priorité. Le réseau est un mode d’organisation des transactions qui se développe dans le temps.
Il n’est donc pas figé, mais évolutif.
Une dimension cognitive : l’organisation réticulaire est dépositaire d’un savoir faire collectif supérieur à la