Le horla, commentaire composé.
I. Un texte fantastique.
1) Un cadre réaliste
Un texte en partie descriptif, qui plante un décor familier pour le narrateur comme pour le lecteur afin de rendre l’histoire crédible et d’amener le lecteur à croire aux faits racontés. Il s’agit de faire adhérer le lecteur à l’histoire, et de l’amener à se demander si l’histoire racontée ne serait pas vraie malgré son caractère surnaturel et incroyable.
Nombreux connecteurs spatiaux « en face de moi » « à droite » « à gauche » « derrière moi » « devant », qui servent à créer un effet de réel.
Présence abondante de possessifs « mon lit » « ma cheminée » « ma porte » « ma glace » qui expriment la familiarité du narrateur avec ces objets et le rassurent.
Ces possessifs ainsi que l’ellipse du verbe « en face de moi mon lit » « à droite ma cheminée » « à gauche ma porte » « derrière moi une très grande armoire » signalent que tous les objets sont décrits en fonction de la place du narrateur : il s’agit d’un cadre familier et amical.
Des activités habituelles : champ lexical du quotidien, des actions coutumières « un livre quelconque » « me raser » « m’habiller » « chaque jour » « où j’avais coutume » « chaque fois que je passais devant ».
Des éléments et des actions qui rassurent le narrateur et l’ancrent dans un quotidien sécurisant. Le lecteur est également rassuré sur la personnalité de celui qui raconte.
Le texte crée donc un contexte rationnel et familier, dans lequel vont pouvoir prendre place les éléments surnaturels.
2) Des éléments surnaturels
Les deux oxymores « corps imperceptible » et « transparence opaque » mettent en évidence le phénomène surnaturel, qui correspond à la contradiction des lois de la physique : un corps est normalement perceptible par les sens de la vue et du toucher, et un objet transparent ne peut être en même temps opaque. La contradiction entre ces termes correspond à la contradiction des lois rationnelles dans ce