Le héron
Deuxième recueil de Fables (1678-1679) Livre VII, Dédicace à Madame de Montespan 1678, inspiré d’un fabuliste latin Abstimise.
Quels objectifs LF poursuit-il dans cette fable ? Comment y parvient-il ?
I. Divertir par un récit plaisant.
A. LF se présente en conteur.
- Précision sur le cadre de la fiction, temporalité imprécise : « Un jour » (v.1) ; « Il côtoyait une rivière » (v.3).
- Peint un décor champêtre, cadre plaisant : « L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours » (v.4), insouciant et plein de gaieté : « Ma commère la Carpe y faisait mille tours / Avec le Brochet son compère. » (v.5 et 6) => Les poissons sont ravis, s’amusent.
- Le héron est aussi insouciant : « Il côtoyait une rivière » (v.3), cadre de l’opulence : « …en eût fait aisément son profit » (v.7) Souligné par l’hémistiche v.8 : « Tous approchaient du bord, l’oiseau n’avait qu’à prendre ».
Personnages typique de la fable, les désignent de manière familière : Dimension affective qui est un ressort propre à la fable. Ton plaisant instauré par LF pour donner un peu de vivacité.
B. Le rythme de la fable.
- Description à l’imparfait : temps utilisé pour les actions lentes. Utilisation passé simple : rapidité, soudaineté de l’action. LF prend son aise, son temps avec un imparfait de description v.1 à v.11 puis ellipse temporelle, narrative. Accélération, passage au passé simple concernant les tanches v.12-19. Accélération finale qui s’articule en 2 étapes v.23-24 : 1er Enjambement. v.25-26 : 2ème Enjambement.
Urgence qui fait surgir le limaçon. Gradation descendante : effet de suspense, empressement du héron à manger.
C. Plus la faim se fait pressente plus le met du héron rétrécit.
- Dégradation descendante des proies du héron :
. Carpe et brochet : profusion de ressource.
. Tanche : poisson moins que les précédents (viscosité).
. Goujon