Le jansénisme
En 1640, années de révolution intellectuelle, Augustinus Jansénius fonde le Jansénisme
Les Jansénistes s’installent à Port-Royal
← Ils ont une représentation du monde qui met au centre la rédemption : Pour les Jansénistes, l’homme est corrompu et ne fera rien qui vaille l’homme est sauvé du péché originel par la grâce de Dieu
sans le don transcendant de la grâce, qui l’élèvera à l’ordre de la charité. En dehors de cela, tout est piège d’amour-propre
Le savoir est admirable mais n’explique pas la condition humaine et ne rachète pas l’homme devant Dieu
Le jansénisme
Le jansénisme a trouvé son origine dans la tradition augustinienne. Au XVIe siècle, le jésuite espagnol Molina avait mis l'accent sur la nécessité de compléter la grâce par le mérite individuel. Les dominicains espagnols s'opposèrent à cette extension du libre arbitre au domaine de la grâce. Le chancelier de l'université de Louvain, Baïus, insista sur l'efficacité de la grâce procurée par le seul mérite de Jésus-Christ. Malgré les condamnations de Baïus par le pape en 1567 et 1579, l'université de Louvain demeura un centre important du renouveau augustinien et de la lutte contre le molinisme.
La publication de l'Augustinus de Jansénius, en 1640, raviva la querelle. Saint-Cyran répandit le jansénisme en France et s'opposa à l'autorité royale. Il était directeur de Port-Royal, dont l'abbesse, Mère Angélique Arnauld, fit le centre du jansénisme. Son frère Antoine, dit le Grand Arnauld, devint le chef du mouvement, après l'arrestation de Saint-Cyran par Richelieu (1638), avec son traité sur la Fréquente Communion (1643).
La toute-puissance de la prédestination divine et l'austérité de la morale prêchées par Port-Royal eurent une grande influence sur l'ensemble du monde catholique au XVIIe siècle. En 1653, le pape Innocent X s'inquiéta de cette évolution et condamna cinq propositions de l'Augustinus. Les jansénistes nièrent l'existence de ces propositions