Le jazz à harlem
I) La musique afro-américaine : le jazz dans les années 1920.
a) Ses racines : le Sud et ses racines
Le jazz est une musique qui puise son origine dans la rencontre de deux conceptions différentes de la musique, la conception africaine et la conception européenne. Le jazz n’est pas apparu en mettant simplement en présence une population européenne. Bien sur le jazz n’est pas apparu en mettant en présence une population Africaine déporté sur le continent Américain pour servir de main d’œuvre aux colons Américains qui s’étaient emparés de ce dernier. Une lente maturation culturelle a du d’abord s’opérer.
L’histoire de la musique américaine commence par une immense tragédie : la déportation de plus d’un million d’Africains sur le continent nord-américain pour y être vendus comme esclaves. Elle est donc le résultat de la confrontation de deux cultures :
- l’européenne, celle des maîtres, la communauté dominante avec ses coutumes, sa religion chrétienne, ses codes sociaux et moraux, ses lois, ses valeurs, et ses traditions musicales classiques et populaires ;
- l’africaine, celle de la communauté minoritaire opprimée et exploitée, obligée d’adopter les valeurs et le système social, politique et religieux des Blancs, mais qui réussit à préserver la mémoire de ses racines.
Au contact de la culture européenne, le peuple afro-américain, avec son extraordinaire génie collectif, va créer le jazz, qui sera « la plus importante contribution de l’Amérique à l’art du XXe siècle », et toute la musique du monde va en être chamboulée.
Les apports afro-américains et euro-américains ont fusionné, des rencontres qui prenaient le plus souvent l’aspect d’une curiosité envers la culture de l’autre.
Les influences européennes sont celles de la musique savante et populaire, elle apporte des instruments de salon comme le piano par exemple.
Entre 1619, date d’arrivée des premiers noirs en Amérique du Nord et le début du XXème siècle vit