Le kemaliste
Républicanisme : Les réformes kémalistes représentent une révolution politique : un changement de l'État multinational ottoman en établissement de l'État nation turc, et de la réalisation de l'identité nationale de la Turquie moderne. Pour Mustafa Kemal l'ensemble de sa politique réformiste ne peut se concrétiser que sous la forme d'une république moderne. Le kémalisme s'identifie seulement dans une forme d'État républicain qui peut le mieux selon lui représenter les souhaits du peuple.
Populisme : La révolution kémaliste a également été une révolution sociale. C'était une révolution menée par une élite avec une orientation vers le peuple. Les réformes Kémalistes ont apportés de grands changements pour les droits des femmes et par l'adoption des codes de loi occidentaux. Les femmes reçoivent le droit de vote en 1933 et elles ont le droit de se présenter lors d'élection. Néanmoins l'explication officielle du populisme kémaliste a été de dire que le Kémalisme s'élevait contre les privilèges et contre les distinctions de classes. L'ensemble des réformes est destiné à la seule nation turque, l'état n'est plus la propriété d'une famille ou d'un groupe social.
Laïcisme : la laïcité kémaliste n'a pas simplement signifié la séparation de la religion et de l'État mais également la fin de l'intrusion de la religion dans les domaines des affaires juridiques, culturelles et éducatives. Il a imposé l'indépendance de l'éducation de la domination religieuse et des établissements religieux. Ainsi la révolution kémaliste a également été une révolution laïque. La laïcité Kémaliste n'est pas une laïcité athée mais une laïcité rationaliste, sur le modèle laïc français, la religion n'est donc pas contestée mais elle doit rester cantonnée à la sphère privée, et elle ne peut influencer d'une quelconque façon l'État.