Le plaisir de la lecture ne passe pas forcément par l'identification au personnage principal.

Le personnage principal est celui qui est au cœur de l'action. Le lecteur suit donc son évolution puisque l'histoire est centrée sur lui. Au début de l'histoire, on chercher à le connaître, à le comprendre, on suit ses aventures, sa vie. Il est mis en valeur par différents procédés et certaines fois, par des procédés péjoratifs et c'est pour cela que souvent le lecteur n'arrive pas à se mettre à sa place, à s'imaginer faire comme lui ou encore à être du même avis que lui. Nous pouvons par exemple se demander pourquoi et quels sont les intérêts de s'identifier à un personnage qui incarne le mal absolu ? Dans ce cas, nous pouvons citer «la condition humaine» de André Malraux en 1933 où le personnage principal «Tchen» doit assassiner un trafiquant. Avec une telle intrigue, les lecteurs ne peuvent pas et ne veulent pas s'identifier à un tel personnage car ils n'ont tous simplement pas envie de rentrer dans la peau de ce personnage et de partager ses choix.

Le lecteur peut également s'identifier à autre chose que le personnage principal, il peut par exemple ne pas aimer le personnage mais apprécier et s’intéresser au style d'écriture, à l'histoire, à l'intrigue, aux réflexions que nous pouvons nous poser par rapport au sujet de l'histoire. Nous pouvons citer «Madame Bovary» de Gustave Flaubert en 1857 où le personnage d'Emma Bovary peut ne pas être apprécier car c'est une femme dépressive, sans qualité et trop nostalgique. De plus, les autres personnages sont médiocres. Par contre, les lecteurs peuvent apprécier Madame Bovary par d'autres aspects. Par exemple, ce livre présente les principaux éléments caractéristiques du réalisme avec plusieurs thèmes qui sont le romantisme, l'ennui, l'amour, l'adultère, les regrets, l'échec, le statut de la femme à l'époque, la mort.

Nous pouvons nous poser des questions sur la société fictive de cette époque. Nous pouvons