Le libraire et la liberté
Tout d’abord, Gérard Bessette illustre avec ironie la situation de censure dans laquelle le Québec se trouve dans les années 1950, en mettant en lumière tout le ridicule de ce manque de liberté. Cette situation se reflète directement à travers le Capharnaüm se trouvant dans la librairie de Léon Chicoine et dans laquelle se trouvent des livres qui ne peuvent être lus par tous, vu leur contenu allant à l’encontre de ce que l’influente Église valorise. Ce dernier s’accorde d’ailleurs un pouvoir assez important en offrant à ses clients de tels livres vu les représailles auxquelles il pourrait faire face. Toutefois, Jodoin et son patron perçoivent le Capharnaüm très différemment. En effet, alors que pour l’un «le livre est produit commercial comme les autres» (p.39) et qu’il ne voit donc pas de quel droit il devrait