le lion et le moucheron
a)artillerie légère
Mais très vite, fin 1914, la guerre change de visage et se transforme en guerre de tranchées, de position. A ce moment, les armements en activité devient insuffisant face à des ouvrages retranchés et souvent bétonnés que les Allemands ont eu le temps en mettre en œuvre.
Mais malgré cela, il y a un manque très évident de pièces, il faut fabriquer autant de nouveaux canons que des munitions dont la consommation croit de façon vertigineuse. Un autre problème se pose à l’état-major français qui n’avait jamais considéré une guerre de tranchées. La France ne possède aucune artillerie de tranchée, c’est-à-dire aucun canon pouvant faire des tirs de façon courbé pouvant atteindre les tranchées ennemies. Les Allemands, en tant qu’assaillants, avaient prévu le matériel adéquat. Ils possèdent les fameux « minenwerfer », arme redoutable capable de déposer ses obus au fond des tranchées ; Ils sont déclinés en plusieurs calibres allant du « léger » 76 mm au lourd 245 mm. Ces armes se déplacent aisément à l’aide de roues. Leur cadence de tir varie suivant le calibre, pouvant atteindre les 15 coups à la minute. La portée ne dépasse pas, au mieux, les 1 800 mètres. Il peut tirer des obus explosifs, incendiaires et toxiques. On imagine aisément les dégâts que peuvent causer de tels engins.
b) artillerie lourde
L’artillerie lourde de campagne est basée, le « Rimailho ». C’est un modèle de 1904 qui peut tirer sous de grands angles, un obus de 43 kg. Sa portée est relativement faible (6 000 m). Sa vitesse de tir est de 4 à 5 coups/minute. La charge de poudre est de 10 kg. Le De Bange, qui est un canon de siège, ne donne qu’un coup toutes les 4 minutes ; amélioré en 1890, on arrivera en 1914 à un coup à la minute.
La conception des opérations militaires françaises de ce début de guerre s’articule entièrement autour de l’utilisation du « 75 ». La vocation offensive ne nécessite pas d’artillerie lourde.
De leur côté, les