Le manifeste des 308 en guadeloupe
La société guadeloupéenne, dans son ensemble, est-elle en train de s'élever pour « exiger une réelle égalité des droits et des chances entre hommes et femmes » ? C'est en tout cas l'espoir caressé par l'avocate et conseillère régionale Évita Chevry. Aux côtés de la sociologue guadeloupéenne Patricia Braflan-Trobo et de Max Custos, la présidente de l'association Mahogany, elle brandit aujourd'hui le Manifeste des 308. Un peu comme d'autres, en leur temps et avant elle, - à l'image de Simone de Beauvoir ou de Clémentine Autin - avaient constitué le « collectif des 343 » afin de réclamer le droit à l'avortement ou celui des « 313 » pour dénoncer les viols.
308 pour dire les 308 hommes et femmes qui ont, les premiers, signé ce manifeste. Parmi eux : beaucoup de personnalités comme Hector Poullet, Babette de Rozières, Henry Joseph, Élie Domota ou encore les artistes Kalil Sarkis, Olivier Tarer et Sadik...
Pour en arriver à cette prise de conscience, il y a « bien évidemment eu les 6 femmes de trop, tuées en Guadeloupe durant l'année 2012 » que Me Chevry appelle les « 6 étranglées. » Toutes ne l'ont pas été, même si elles présentent la particularité commune d'avoir péri sous les coups de leurs conjoints, amis, ex ou maris.
Les hommes Féministes
En réalité, lorsque l’on aborde le sujet des hommes féministes, il ne s’agit pas de savoir s’ils existent, mais plutôt s’ils ne sont pas des hommes en quelque sorte dénaturés, qui joueraient contre leur camp. Les hommes engagés dans l’activisme féministe chercheraient à regagner par là une position que le mouvement tend à leur faire perdre, à séduire par leur supposée ouverture d’esprit.
L’idée selon laquelle le féminisme ne serait pas naturel pour les hommes est d’ailleurs répandue parmi les rangs féministes : il est vrai que malgré toute la sympathie, la compassion et la compréhension dont ils pourront faire preuve, ces hommes ne font pas partie de la minorité qu’ils