Le marché des shampoings
S'attaquer au marché des shampooings en France, c''est un peu comme lancer une ligne de bikinis en hiver. Hasardeux, voire périlleux. Car sur son territoire national, L''Oréal règne en maître avec les marques Elsève, Fructis, Garnier, Ultra Doux, Dop, Jacques Dessange, Jean Louis David ou Mixa. Plus d''une vente sur deux en supermarché lui revient. C''est bien simple, toutes les offensives de la concurrence ont été des flops ces dernières années : Herbal Essences (Procter & Gamble), Sunsilk (Unilever) ou encore Dove (Unilever) doivent se contenter des miettes du gâteau.
Le marché est de plus en plus proche de la saturation (en raison du nombre très important de marques
Ces marchés ont pratiquement fait le plein, avec des taux de pénétration qui culminent à des hauteurs vertigineuses. En l'occurrence, 74 % pour les douches, et même 81 % pour les shampooings.
Bien laver, cela va tellement de soi que plus personne ne se hasarde à utiliser cet argument. La bataille s'exerce autour des notions d'hydratation et de douceur. » L'enjeu n'est pas de rendre plus propre, mais de rendre plus beau. En tout cas, d'apporter du bien-être. Et cela passe, notamment, par la qualité des parfums et des textures. « Le client lambda n'achète pas sur un nom : il essaie, ouvre le flacon et y plonge son nez, analyse Stéphane Viglino. Ensuite, si l'odeur lui est agréable, il achète le produit. »
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Reste encore à passer le tout au tamis de la publicité pour attirer les consommateurs. Ainsi, en 2007, ce ne sont pas loin de 150 millions d'euros qui ont été dépensés sur l'ensemble du secteur de l'hygiène corporelle. Et c'est efficace. La télévision est le meilleur moyen de diffusion de ces publicités d’après l’histogramme.
Les prescripteurs
On a pu voir que les prescripteurs de shampooing ne sont pas très nombreux : on en dénombre trois principaux, qui sont les coiffeurs et le corps médical en général. Les premiers sont les plus à même de