Le mariage de figaro, acte 1 scène 1
Acte I, scène 1
Début ( « De l’intrigue et de l’argent, te voilà dans ta sphère »
Introduction
La Folle Journée, ou Le Mariage de Figaro fait partie d’une trilogie qui a consacré son auteur à la fin du 18éme siècle. Cette trilogie comporte Le Barbier de Séville, Le Mariage de Figaro et La Mère Coupable. Dans ce cycle dramatique Beaumarchais met en scène deux couples : la Comtesse et le Comte (Rosine et Almaviva) ainsi que le valet et la camériste (Figaro et Suzanne).
La scène présentée ouvre la représentation dans un décor à demi occupé dans lequel deux personnages acteurs se préparent à jouer.
Comment commencer, comment Beaumarchais a-t-il cherché à dramatiser une scène d’exposition incontournable dans la comédie classique.
Plan : I. Dramatiser le décor, des coulisses à la scène. II. Les répliques narratives, les indispensables informations données aux spectateurs. III. Une scène de dépit amoureux, le premier jeu du couple.
I. Dramatiser le décor, des coulisses à la scène.
Au départ de la pièce, de la pure théâtralité, presque au sens étymologique (théatrum : le lieu d’où l’on voit) : absence de mots. Un départ qui donne uniquement à voir.
L’espace de la scène à demi occupé, métaphore du début d’une scène de théâtre où le texte n’est pas rempli (« chambre à demi meublée »).
Une actrice achevant d’entrer dans le rôle, achevant son habillage (« Suzanne attache à sa tête [..] le petit bouquet de fleurs »).
Un acteur arpentant la scène, la mesurant (« Figaro, avec une toise, mesure le plancher »), comme pour s’approprier l’espace théâtral.
Trois objets symboliques : la toise, le chapeau (de la mariée), le fauteuil, qui prennent sens partiellement : - La toise : présenter la scène, se l’approprier et faire apparaître Figaro. - Le chapeau : faire intervenir le titre de la pièce et Suzanne. - Le fauteuil : incongru mais évoque peut être le symbole du pouvoir.
Profonde