Etude de texte : Le médecin malgré lui
Molière, illustre comédien de la cour de Louis XIV, a écrit cette œuvre au siècle des lumières, le XVIIème. Le passage à analyser est dans l’acte II scène I, pendant le temps où Valère va chercher Sganarelle. Ce passage oppose Jacqueline et Géronte sur le mariage et bien que la femme soit supérieure à l’homme au niveau de l’argumentation celui-ci l’emportera toujours par la force. Dans un premier temps, nous discuterons de la position de Jacqueline par rapport au mariage, qui préconise un mari pour qui Lucinde aurait de l’amour. Nous montrerons également comment Jacqueline excelle dans le domaine de l’argumentation. Ensuite, nous examinerons le point de vue de Géronte et indirectement celui de Lucas, qui le soutient. Ils donneraient plutôt à Lucinde un mari fortuné, sans demander l’avis de cette dernière. Nous montrerons aussi comment, agacés, ils utiliseront la force sur la fin.
Tout d’abord, Jacqueline prône le mariage pour l’amour, en utilisant dans sa tirade des lignes 50 à 60 un champ sémantique du plaisir, avec les mots contentement (l.51), amiquié (l.55), profité (l.57), plaisir (l.58) et agriable (l.59).
Ensuite, ce passage nous signale que la femme convainc mieux que l’homme. En effet, Jacqueline a beaucoup plus d’arguments que Géronte. Il ne cite pas pourquoi le mariage de bien sera important pour sa fille tandis que Jacqueline explique pourquoi le mariage d’amour est bénéfique pour Lucinde (l.30-31) et pourquoi le mariage de bien est néfaste pour les 2 amants (l.53-57). Aussi, la femme de Lucas utilise dans sa tirade des lignes 50 à 60 dix-neuf fois le son /k/ ce qui prouve sa détermination pour ses idées. Elle durci le ton pour persuader le camp opposé qu’elle a raison.
Enfin nous allons développer l’incertitude de Géronte face aux arguments de Jacqueline. La ligne 24 nous informe qu’il y a une allitération en /m/, ce qui trahi le caractère mou de la réplique. Dans cette même réplique, deux points