Le mercantilisme
Dénommé la première fois par Adam Smith, le mercantilisme est un courant de pensée économique qui s’est étendu du 16ème siècle au 18ème siècle. Il marque une rupture avec les théories de l’Eglise, qui refuse l’accumulation des richesses et le prêt, en référence à la chrématistique critiquée par Aristote. Cette période mercantiliste reflète également l’apogée du principe d'Etat Nation par les monarchies absolues européennes. Non pas présenté comme une doctrine économique d’ensemble, mais plutôt comme un ensemble de courants, il est apparu dans différents pays d’Europe, et a abouti à des résultats différents. En effet, on identifie trois types de mercantilisme : le bullionisme espagnol, fondé sur l’appropriation et l’accumulation de métaux précieux; le commercialisme anglais prônant le commerce extérieur comme source de richesse; le colbertisme qui correspond à l’un des axes de la politique économique française, basée sur l’industrialisation.
Le mercantilisme peut ainsi se résumer comme le développement économique par l’enrichissement des nations grâce au commerce extérieur. Il cherche à développer la production nationale en créant et en étendant les manufactures, tout en tirant profit financièrement des échanges venant d’outre-mer. Ce courant de pensée unifie donc la nation et tous ses acteurs (Etat, commerçants, consommateurs) car suppose rationalisme, industrialisation et protectionnisme. Nous nous demanderons donc quels sont les fondements de ce mercantilisme ainsi que les conséquences qu’il a eu sur ses suiveurs et la pensée économique. Nous nous intéresserons ainsi successivement aux origines du mercantilisme, ses applications à travers les pays les plus impactés, puis nous nous concentrerons sur les limites qui le menèrent à sa chute.
LES FONDEMENTS DU MERCANTILISME
Le mercantilisme va introduire en France de nouveaux principes, une nouvelle façon de penser. Il va notamment introduire l’idée d’un état Nation qui