Le meurtre de jeanlin germinal emile zola
Immobile de stupeur, Etienne regardait toujours. L'appel s'etranglait au fond de sa poitrine. En haut, le terri etait vide, aucune ombre ne se detachait plus sur la fuite effaree des nuages. Et il monta au pas de course, il trouva Jeanlin a quatre pattes, devant le cadavre, etale en arriere, les bras elargis. Dans la neige, sous la clarte limpide, le pantalon rouge et la capote grise tranchaient durement. Pas une goutte de sang n'avait coule, le couteau etait encore dans la gorge, jusqu'au manche.
D'un coup de poing irraisonne, furieux, il abattit l'enfant pres du corps. --Pourquoi as-tu fait ca? begayait-il eperdu.
Jeanlin se ramassa, se traina sur les mains, avec le renflement felin de sa maigre echine; et ses larges oreilles, ses yeux verts, ses machoires saillantes, fremissaient et flambaient, dans la secousse de son mauvais