« Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis »
Touché par le témoignage de Satprem, il lui répondit : « Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis »Par ces mots, l’auteur veut souligner le fait que l’évolution du monde est, en partie, due à l’opposition des hommes contre certaines idées, contre un modèle imposé par une autorité. Par « sauver le monde », André Gide veut dire que les insoumis, se révoltent et refusent les injustices qu’il y a sur Terre. Ils permettent donc, souvent, à d’autres de prendre conscience de ce qui n’est pas juste ou de parler en faveur du peuple. Par définition, le mot « soumission » signifie l’action de se soumettre, d’obéir à quelqu’un, de reconnaître, parce que l’on est vaincu, une autorité contre laquelle on a lutté. La soumission ne favorise pas une liberté d’expression absolue ou encore l’épanouissement de l’homme. C’est pourquoi un monde, un peuple soumis évoluera difficilement.
Mais le monde peut-il vraiment être sauvé par des insoumis ? Ou au contraire, la soumission à une autorité n’est-elle pas le moyen de conserver notre monde en bon état ?Est-il possible de concilier la résignation et la rébellion ?
Telles sont les questions que nous allons aborder au cours de ce débat.
Le monde peut bien sûr être sauvé à plusieurs niveaux. Considérons dans un premier temps un aspect écologique. De nos jours, énormément de catastrophes naturelles ont lieu. Si nous continuons à épuiser toutes nos ressources naturelles,