le mouvement naturaliste
Léon Lhermitte est né dans l'Aisne en 1844, et y vécut jusqu'à vingt ans environ. Ce qui explique certainement son profond attachement à la vie rurale et son œuvre abondant, presque uniquement consacré à l'évocation des travaux et de la vie quotidienne à la campagne. D'origine modeste, il va longtemps vivre entre la France et l'Angleterre de petits travaux de gravure avant d'être reconnu au Salon à partir de 1874. La consécration vient après 1880, lorsque l'artiste adresse successivement plusieurs peintures de grand format décrivant la vie et les personnages de son village natal de Mont-Saint-Père. Le Cabaret en 1881, Cette Paye des Moissonneurs en 1882 et La Moisson en 1883, mettent en effet en scène les mêmes personnages identifiables d'un tableau à l'autre. On reconnaît ainsi le faucheur Casimir Dehan, assis à gauche de la scène, saisi après le travail, l'air absent.
Portrait de Léon Lhermitte
Comme il est dit ci-dessus, l’œuvre La paye des moissonneurs date de 1882, cela est une huile sur toile de 215cm de hauteur et de 272cm de largeur. Elle est conservée au musée d’Orsay.
Le tableau présente une cour de ferme. A gauche, est assis sur un banc un vieux paysan, la tête nue, une faux dans la main droite. Ainsi que du foin, ou de la paille, en bas à droit du tableau. Au second plan, sur l'extrémité du même banc, une jeune paysanne allaite un enfant. Un moissonneur compte de la monnaie.
Au troisième plan, près de lui marche un faucheur, tandis que, plus loin, on aperçoit le fermier guêtré et vêtu de bleu, qui, une bourse à la main, fait la paye ; se trouvent également des maisons en fond. L'ensemble est d'une facture saine et robuste.
J’ai remarqué des lignes de compositions qui existaient dans des endroits plus isolés, dont Lhermitte s’est servi pour donner à l’œil d’autres zones d’intérêt.
Il y a un périmètre focalisé sur