Le métier de prof d'eps
Tantôt résignés, tantôt acteurs de leur destin, les enseignants d’EPS adhèrent à plusieurs courants : traditionaliste, hygiéniste au début du XXe siècle, puis moderniste à la fin. L’éclectisme gagnera finalement la discipline au début du XXIe siècle au plus grand regret des corporatistes. De plus, les problèmes structurels vont accentuer la crise pédagogique et identitaire au sein de la profession. C’est ainsi que deux courants forts ont réactualisé les deux orientations classiques de l’EPS : le formalisme ou le réalisme contre le culturalisme. Cette dimension culturelle a été l’objet de nombreux débats durant les 30 dernières années. Elle est à l’origine du mal-être de la profession car elle remet en cause profondément son identité propre. Pourtant rattaché à l’Education Nationale depuis 1981, l’enseignant d’EPS se retrouve alors au cœur de décisions politiques et de mouvements socioculturels rémanents.
L’analyse de l’enquête du Ministère de l’Education Nationale réalisée auprès de 900 enseignants d’EPS renseigne sur différentes caractéristiques de la profession et de la discipline : profil, représentation sociale et risques encourus liés à la pratique et l’enseignement. D’après cette enquête, il est aisé de constater que la profession est très masculine. 54% des professeurs sont essentiellement des hommes. La masculinisation est d’autant plus prononcée chez les jeunes enseignants (les moins de 35 ans). De même, les professeurs d’EPS sont relativement jeunes