Le nécessaire
On oppose alors le « nécessaire » au « désir », lequel ne présenterait pas ce caractère de nécessité, car serait le fruit d’une tendance à vouloir obtenir un objet, alors même qu’il ne répond à aucune utilité.
Ce qui nous amène à nous poser la question suivante : Pourquoi désirer ce qui n’est pas nécessaire ?
I. Le nécessaire et le superflu
A. L'exemple épicurien
A partir d'une classification rigoureuse, la morale des épicuriens n'admet que la satisfaction des désirs "naturels et nécessaires", c'est à dire de ceux correspondant en fait aux besoins vitaux (boire, manger, dormir dans les conditions les plus "naturelles" possibles). Cette conception mène à un ascétisme où se marque l'intervention d'une volonté bien humaine.
B. La critique de Kant
Mais cette morale se distingue de l'animalité par des aspects qui vont au-delà du nécessaire : manger ne suffit pas : il existe partout des règles organisant la cuisine et les "manières de table". La culture ajoute à la nécessité naturelle une nécessité autre, qui est celle du superflu.
II. La création de valeurs nouvelles.
A. Valeur du nécessaire.
Le nécessaire a sa valeur en lui-même, qui s'impose à l'homme (également à l'animal, même s'il n'en a pas conscience).
B. Désir et valeur.
Chez Platon, le désir est articulé sur un manque (ex: le désir érotique naît du manque de la moitié perdue selon le mythe