Le noeud de vipère
Un riche vieillard décide à la fin de sa vie d’écrire à sa femme, avec laquelle il n’est plus en bons termes depuis fort longtemps. Il cherche à justifier sa conduite en tant qu’époux et père infâme. Il veut que sa famille sache tout ce qu’il a enduré, qui il était vraiment et s’attirer un peu de compassion. Mais il veut surtout avoir le dernier mot en prouvant qu’il est maître de la façon dont il transmettra son héritage. S’ouvre alors le récit dans lequel nous découvrons la vie d’un homme où se mêlent dégoût, reproche, suspicion, déception, avarice et mépris des autres. En effet, tout au long de sa vie, il a été déçu par les relations humaines et s’est réfugié dans ses études puis tantôt dans son travail, tantôt dans la gestion de sa fortune. Son union avec sa femme est marquée par un contraste. Si lui est devenu plus tard un célèbre avocat d’assises, il est issu d’une mère, certes riche, mais veuve aux racines paysannes alors que sa femme, elle, est originaire d’une grande famille bourgeoise « hiérarchisée ». Le semblant d’amour au sein du jeune couple cache en fait les tractations entre les deux familles.
La fin de ce roman épistolaire est riche en retournements de situation. En effet, la mort de sa femme le pousse à échafauder à la hâte de nouveaux plans et modifie son caractère. Contrairement à ce que laissaient penser ses sentiments envers elle, il est plutôt affecté par sa mort d’autant plus qu’elle ne saura jamais qui il était vraiment. Il finit par regretter d’être passé à coté de ses proches disparus, de ne pas avoir su les aimer, se faire aimer d’eux. A la fin de sa vie, il veut rattraper le temps perdu avec ses enfants. Mais ceux-ci se méfient de lui et ne viennent que rarement le voir. Il meurt dans une certaine solitude, alors qu’il ne serait plus totalement hostile au sentiment religieux, qu’il avait catégoriquement rejeté depuis son jeune âge. A sa mort seule sa petite fille Janine le défend et le considère comme pieu.
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