Paradoxe du rat
Le rat, cet animal ressenti par la majorité des gens comme nuisible, sale, répugnant, porteur de maladies, qui occupe les lieux les plus lugubres, peut être vécu par d’autres comme une petite boule de poils, affectueuse, un animal de compagnie qui n’est ni agressif, ni impropre et encore moins nocif à l’homme.
Alors, qui faut-il croire ? Les personnes qui décident que cet animal ne peut pas être de confiance ? Ou celles qui croient que tous ces préjugés sont une farce crée par les incrédules ?
D’où vient cette haine quasi-pathologique ?
Le rat était depuis l’antiquité un symbole du bien être, de chance et d’équilibre. En Chine, le rat est utilisé comme signe d’astrologie. Il est décrit comme étant ambitieux, charmeur, imaginatif et passionné. De même au Japon, il est associé à la chance. En Inde, cet animal est la monture de Ganesh, Dieu de la chance et de la sagesse. Comme on peut le voir, le rat correspond plutôt à une vision positive par toutes ces cultures.
En occident, ce n’est qu’à partir du moyen âge que le rat est devenu un animal néfaste. Cette idée est apparue lorsque la maladie, « la peste », portée par le rat tua des milliers de vies innocentes. C’est ensuite que les survivants de ce fléau commencèrent à propager cette mauvaise opinion sur ce pauvre animal.
Pourtant les vaches, qui ont été porteuses de maladies, n’ont pas eu cette réputation. Qu’on le veuille ou non, les rats sont parmi nous. Si l’Orient a fait du rat un Dieu, l’Occident voue ce rongeur à Satan. On trouve dans la langue française de nombreuses expressions assimilant le rat à une idée négative : « Face de rat ! Quel trou à rat ! Les rats abandonnent le navire ! C’est un rat de bibliothèque! », De même les épithètes péjoratives ne manquent pas, associant le nom du rat aux défauts humains.