Le père goriot
Question 1 : Etudier la description de la pension VAUQUER. Comment est-elle composée ? Pourquoi cette accumulation de détails ?
La pension Vauquer est une pension bourgeoise, c’est-à-dire un hôtel où le service est simple et ou les repas sont servis à la table commune.
Le caractère « bon marché » est confirmé par la remarque de l’auteur qui précise que seuls les jeunes gens les moins fortunés peuvent résider dans cette pension : « pour qu’un jeune homme y demeure, sa famille doit elle lui faire une bien maigre pension ».
La pension qui va occuper une place prépondérante dans le roman est le premier élément que l’auteur décrit. En effet, Balzac présente cet établissement dès l’introduction et précise qu’il est situé rue Neuve Sainte-Geneviève, dans un Paris non encore rénové par le baron Haussman. Le décor correspond donc à une rue étroite, sombre et insalubre : « nul quartier de Paris n’est plus obscur ni…plus inconnu ». Après avoir indiqué au lecteur l’environnement de la pension, l’auteur s’attache à décrire le bâtiment. Il apparaît délabré et de mauvais gout : la sonnette est « criarde », la façade recouverte d’une couleur « ignoble ». Le lecteur a le sentiment que la lumière ne pénètre pas dans l’établissement ; les fenêtres ont de « petits carreaux », les allées sont « étroites »… Enfin, Balzac termine sa description par l’inventaire, étage par étage, de la pension. Il est qualifié de « triste » et de « mauvais goût ». Les pièces sont plus laides les unes que les autres et dotées d’un mobilier misérable : « vieux, crevassé, pourri… ». La pension Vauquer inspire le dégoût et dégage même un parfum de misère que Balzac qualifie « d’odeur de pension ». Balzac, en décrivant avec autant de détails la pension Vauquer, a voulu poser « un décor » qui prépare le lecteur au descriptif des personnages qui y