Le parlement sous la Ve république
Déjà aux balbutiements de la Ve république, l’on voit une volonté de diminuer le pouvoir absolu qu’avait le parlement pendant la IIIe et la IVe république : la loi constitutionnelle du 3 juin 1958 spécifie que l’assemblée n’aura qu’un seul pouvoir consultatif dans l’écriture de la nouvelle constitution, rompant ainsi avec la tradition des assemblées constituantes.
La Vème République et la constitution qui la définit s’inscrivent en effet dans une optique de rupture avec les républiques précédentes: l’on veut métamorphoser le parlementarisme orléaniste et anarchique de naguère en un système « structuré-stabilisé » (Jean claude Colliard) et combler lacunes des régimes d’assemblées précédents par des innovations institutionnelles. Initié par Charles de Gaulle, ce changement de constitution avait pour but de mettre en place un régime politique parlementaire et démocratique où l’exécutif ne soit pas réduit à l’impuissance par manque de stabilité – comme ce fut le cas sous la IIIe et la IVème République où l’exécutif était soumis à l’Assemblée et les gouvernements se voyaient souvent obligés de démissionner faute de pouvoir faire voter leurs textes.
La Ve république est donc le régime politique actuellement en place en France. Sa principale caractéristique réside justement dans le fait que, dans sa volonté de rupture le passé, elle ne corresponde vraiment à aucun type de régime politique traditionnel. Ni Parlementaire, ni Présidentiel, le régime politique français est souvent qualifié de mixte, ou « semi-présidentiel ». Sous la Ve république, le Parlement français est un organe bicaméral : il est composé de l’Assemblée nationale, chambre élue au suffrage universel direct, et du Sénat, élu au suffrage universel indirect, et il est chargé par la Constitution de représenter les collectivités territoriales de la République. Détenteur suprême du pouvoir législatif dans les Républiques précédentes, le Parlement sous la Ve