Le passage
Anthropologiquement il y a les rites de passage : c'est-à-dire des cérémonies qui sanctionnent les différentes étapes du cycle de la vie des membres d’une société.
Le Passage peut être considéré comme un changement d’état, de nature. Cela peut être le passage à l’état d’adulte, le changement de nature où le passage d’un endroit à un autre. Les rites de passage d’un degré de vie à un autre sont dans de nombreuses cultures, symbolisés de la même façon par le passage d’une porte. La porte comme le pont symbolisent le passage, l’entrée dans un espace fondamental. Dans un Temple, les lieux sacrés sont fermés par une porte. Le passage dans ces lieux ne peut se faire que par certaines personnes habilitées à y pénétrer. La porte elle-même du Temple marque la séparation entre le domaine profane et le domaine sacré. Ce passage d’un état à un autre peut être dans certaines cultures l’occasion de fêtes à caractères religieux.
Dans l’Ancienne Rome, c’était le Dieu Janus (porte d’entrée en latin se dit Janua), qui avait pour mission de surveiller l’entrée et la sortie.
Cette porte était en réalité double comme l’était le Dieu lui-même : elle était la porte concrète que l’on pouvait passer dans les deux sens, mais aussi la porte symbolique qui permettait de passer d’une année à l’autre (le mois de Janvier se dit Januarius), d’une phase à une autre du cycle des saisons (semailles et moissons) c'est-à-dire aussi bien le commencement et la fin.
Cette porte introduisait aux deux voies que l’on pouvait choisir de suivre : Janua caeli ou porte du ciel et Janua inferi ou porte des royaumes souterrains.
En Chine, le symbolisme de la porte correspond au jeu du Yin (porte fermée) et du Yang (porte ouverte).
Le symbolisme de la porte basse reprend nécessairement celui de la porte en tant que moyen autorisant ou fermant l’accès et le