Le personnage de l'ingénu
L’Ingénu incarne donc par excellence le mythe du « bon sauvage » qui devient une référence au dix-huitième siècle. Dans sa définition originelle, un mythe désigne un récit symbolique et figuratif qui révèle une réalité. Le mythe du bon sauvage consiste lui à idéaliser les hommes vivant primitivement et au contact direct de la nature. Il propose une vision idyllique, utopique, du primitif naïf, bon, vivant avec la nature, qui le fait lui même vivre. Cependant, c’est un mythe, et non pas une réalité.
Pourtant, la figure du sauvage à bien existée. L’occident l’a inventé. Ce fut le temps où l’accent fut donné aux exhibitions humaines. Les hommes venaient voir « ces montres » non pas pour les connaître et découvrir leurs différentes cultures, mais plutôt pour voir ce qu’ils étaient censés être. Diverses images et mythes ont étés crées pour fasciner le gens, dont celui du « bon sauvage ». Voltaire grâce à ce conte, aborde la question de l'homme naturel, qui porte un tout autre regarde sur la civilisation européenne et qui doit se conformer à ses principes. Les philosophes utilisent cette figure pour sauvegarder ce regard naïf de la société qui permet au lecteur de prendre conscience des ces fondements.
Le sauvage qu’incarne l’Ingénu, n’est pas un être barbare, comme le laisse penser les aprioris de l’époque, mais plutôt un personnage proche de la nature. Son esprit est donc simple et pure. Sa manière de s’habiller différente, « était nu tête et nu jambes, les pieds chaussés de petites sandales […] (Chapitre 1, L51-52) »