Le piano

Certains diront que c’est un piano, un instrument comme un autre, juste un piano. D’autres encore diront que c’est un piano, un instrument parmi tant d’autre.
Mais cet instrument ne vous prend pas seulement au cœur, il y enlève une lettre et c’est ainsi qu’il vous pend le cœur, le serre, le lacère, et ne vous relâche que lorsqu’il n’a plus besoin de vous, lorsque vous avez versé votre dernière larmes, esquissé votre dernier sourire, lorsque la magie que produit son SON, cette maladie que produit sa mélodie s’arrête, en cadence ou en demi-cadence, peu importe. Le piano a une âme, une âme sensible qui ne peut s’exprimer seulement grâce au pianiste, de ces doigts rusés, il chatouille son habit et lui fait dire des mots doux, des mots tristes, des mots qui nous font rêver, car ces mots se propagent au hasard et viennent parfois touché le cœur des gens, mais parfois aussi leur souvenirs, leur espoirs, leurs présent, leurs pensées.
Mais le piano n’a pas que ces maigres qualités, il possède également la fabuleuse chance d’avoir la plus belle des comparaisons : la femme.
Chacune de ses notes est une personnalité, un caractère, chaque accord est un mélange de facettes. Comme elles, il n’oublie pas, quand on le délaisse, il se désaccorde, et il ne faut pas se chercher d’excuse quand après de longues périodes on revient vers lui et qu’il na plus le même son que dans nos souvenirs. Comme elles, il est compliqué, inaccessible, ses touches sont ses courbes et sa mélodie sa voix .Un pianiste doit vénérer son piano, il est comme une deuxième partie de lui-même, il est une façon de s’exprimer, un autre langage que peu de personnes