Le pluralisme
De tous les temps, les citoyens composant la majorité d’une société ont voulu protéger et imposer leur façon de faire, leur vision de l’histoire, leur récit identitaire. Les sociétés politiques canadienne et québécoise n’y font pas exception. Cependant, celles-ci ont développé des approches favorisant le mieux vivre des diverses communautés culturelles y habitant. Cela étant, à quel niveau les sociétés politiques canadienne et québécoise reconnaissent-elles la diversité de leurs citoyens? Dans le but de répondre à cette question, je définirai d’abord ce qu’est le pluralisme au sens de Dimitrios Karmis (2003) et ce que cela implique quant à la définition de l’identité nationale. Par la suite, je présenterai les trois critères ou niveau de pluralisme tel que présente par le même auteur. Enfin, de façon plus spécifique, je retracerai les grandes lignes du multiculturalisme canadien pour ensuite retracer celles de l’interculturalisme québécois tel que présentés par le Rapport Bouchard-Taylor (2008)
Karmis défini deux types de pluralisme soient celui descriptif et celui normatif. Le pluralisme descriptif est considéré comme un fait sociologique basé sur une diversité croissante et une expression politique accrue. Alors que le pluralisme normatif est considéré comme étant une norme des citoyennetés lesquelles sont souvent multiples chez un même individu selon l’angle de définition utilisée. Ce type de pluralisme fait la promotion d’une citoyenneté sensible et ouverte à la diversité. (Karmis, p. 86)
Karmis présente trois critères permettant l’évaluation du type d’identité nationale que l’on peut retrouver dans une société soient l’inclusion possible, l’inclusion symbolique et l’inclusion profonde. Pour Karmis, ses critères sont des « niveaux de pluraliste sur une échelle ascendante ». (p. 89) Le premier critère appelé l’inclusion possible est le pluralisme où l’identité nationale est mise en valeur par l’État. À ce niveau, tous les