Enoncé :

« Le poète se reconnaît à la quantité de pages insignifiantes qu’il n’écrit pas. » René Char

Introduction :

Le poète est défini par des caractéristiques propres à lui-même et qui ne s’appliquent qu’à son genre littéraire. Selon ses spécificités, ses œuvres peuvent être appréciées comme étant meilleures ou inférieures aux œuvres d’un autre genre littéraire. Toujours est-il qu’il faut déterminer qu’elles sont ces caractéristiques et définir si elles peuvent être considérées comme étant une qualité ou un inconvénient. Voici ce qu’en pense René Char : « Le poète se reconnaît à la quantité de pages insignifiantes qu’il n’écrit pas ». Selon lui, le poète se démarque par sa capacité de synthèse et de tri ce qui est une qualité. Il se différencie de l’écrivain. Cette affirmation nous amène à nous demander en quoi cette capacité est-elle une qualité ? Et, avantage-t-elle vraiment le poème par rapport aux œuvres d’un autre genre ? Une œuvre d’un autre genre possède-t-elle vraiment des éléments superflus ? Qu’est-ce qui différencie le poème d’un autre genre littéraire ? En quoi le poète est-il différent de l’écrivain? Voici des questions qui demandent à être analysées.

Discussion :

Il est évident que l’esprit de synthèse et de tri du poète est une qualité s’il est utilisé avec parcimonie. En effet, il nous amène à plus de clarté, à moins d’éléments superflus et donc à une meilleur compréhension. Mais peut-on vraiment dire que les œuvres qui n’ont pas été réalisées par un poète possèdent des éléments superfétatoires ? En effet, chaque œuvre a besoin des caractéristiques qui la définissent comme étant d’un tel ou tel genre. Le roman policier par exemple, a besoin de sa part de descriptions afin que le lecteur ne perde pas le fil de l’histoire. Cependant, les éléments qui ne font pas avancer l’histoire doivent être omis pour ne pas embrouiller le lecteur. Ainsi aucune œuvre n’a d’éléments superflus et écrivains et poètes ont donc une capacité de