Le pouvoir d'achat
Le niveau de l'inflation est resté relativement modéré depuis 2001 et les ménages ont probablement été plus sensibles aux hausses des prix à la consommation pendant cette période qu'aux baisses de prix qui sont venues les compenser. Le ralentissement de l'augmentation du pouvoir d'achat a coïncidé avec un ralentissement de la croissance de la productivité et une hausse exponentielle des prix de l'immobilier. Ce double choc crée un contraste important avec la fin des années 1990, qui donne aux ménages une impression de régression.
Ces éléments d'analyse suggèrent plusieurs pistes pour retrouver un rythme de croissance du pouvoir d'achat plus rapide dans la zone euro :
- Les Etats membres et la Commission doivent se donner pour objectif une croissance plus rapide de la productivité par personne en âge de travailler et lutter contre la tendance à utiliser l'euro comme bouc émissaire.
- Il faut renoncer à la posture hypocrite qui consiste, d'un côté, à demander à la BCE d'avoir une politique monétaire plus accommodante et, de l'autre, à craindre l'inflation et la hausse des prix de l'immobilier. La BCE a la tâche de limiter l'inflation tout en ne freinant pas l'activité.
- Pour lutter contre les effets de la hausse des prix de l'immobilier sur le pouvoir d'achat des ménages les moins aisés, il faudrait construire plus de logements. Cet objectif pourrait faire l'objet d'aides communautaires spécifiques dans le cadre d'une politique européenne du logement.
Mots clefs :
Union européenne – Pouvoir d'achat – Euro
Le pouvoir d'achat a stagné depuis 2001. Ceci n'est pas dû à la hausse des prix à la consommation ou au passage à l'euro, mais au