Le prince
Introduction
Au 16°s, lors de la Renaissance, les penseurs qui se qualifient d’Humanistes, réfléchissent et tentent de définir le monde dans lequel ils vivent. Machiavel qui est un auteur italien de la Renaissance, propose, dans son ouvrage intitulé Le Prince et édité en 1513, une réflexion sur le statut du Prince et sur l’exercice du pouvoir politique. L’extrait étudié issus de chapitre 17 : « Des cruautés et de la clémence et s’il vaut mieux être aimé que craint », propose un aspect de cette réflexion.
Comment Machiavel définit-il le statut du Prince ? Nous nous intéresserons d’abord à la peinture de l’humanité que Machiavel présente puis nous verrons quel statut il attribut au Prince.
I. Une peinture de l’humanité 1) A caractère péjoratif
Dès le début du texte, Machiavel énumère lignes 6 et 7 une série de défauts qu’il qualifie lui-même d’une généralité : « …On peut, en effet, dire généralement des hommes qu’ils sont ingrats, inconstants, dissimulés, tremblants devant les dangers et avides de gain… ». Cette énumération d’adjectifs à caractère négatifs permet à Machiavel de décrire les hommes et le coté obscur de la nature humaine. On remarque que l’utilisation du présent de l’indicatif à valeur énonciative dans cette citation montre que Machiavel part d’un constat pour bâtir son argumentation.
De plus on observe une reprise de ces termes dans les explications qu’il donne par la suite. Par exemple les termes «ingrats», «inconstant », «dissimulé » de la ligne 6, sont repris et expliqués de la ligne 12 à 15 : « … touts ses amitiés achetées par des largesses et non accordées par générosité et grandeur d’âme sont quelquefois il est vrai, bien méritées, mais on ne les possède pas effectivement et, au moment de les employer, elles manquent toujours… ». De même que le terme «tremblants devant les dangers» de la ligne 7 est repris ligne 19-20 par : « …la crainte résulte de la menace du châtiment et cette peur de ne s’évanouit